Tout ce qu’on ne s’est jamais dit

Titre original : Everything I never Told You

Auteur : Celeste Ng
Traducteur : Fabrice Pointeau

Date de parution : 2016

Quatrième de couverture : Lydia Lee, seize ans, est morte. Mais sa famille l’ignore encore… Élève modèle, ses parents ont placé en elle tous leurs espoirs. Sa mère, Marylin, femme au foyer, rêve que sa fille fasse les études de médecine qu’elle n’a pas pu accomplir. Son père, James, professeur d’université d’origine chinoise, a tant souffert de sa différence qu’il a hâte de la retrouver parfaitement intégrée sur le campus. Mais le corps de Lydia gît au fond d’un lac. Accident, meurtre ou suicide ? Lorsque l’adolescente est retrouvée, la famille Lee, en apparence si soudée, va devoir affronter ses secrets les mieux gardés.


Arf.

Toujours se méfier quand on vous vend un livre comme évoquant l’univers de Laura Kasischke. Déjà parce que 1- ben, moi ça m’a rien évoqué du tout 2- on se retrouve à devoir écrire une critique d’un livre dont on ne pense pas grand-chose.

Les choses démarraient pourtant bien entre nous, la couverture était jolie, douce, la police agréable, le papier délicat et la première phrase accrocheuse « Lydia est morte. Mais ils ne le savent pas encore. »

Je m’attendais à un thriller (merci quatrième de couverture annonçant un « suspense d’une rare efficacité »), ça a été un drame familial. Et alors pour le coup, il y a quand même zéro suspense, pas d’enquête policière et une histoire focalisée sur la psychologie de chaque personnage avec un petit côté sociologique.
Rien ne négatif jusque là. Sauf que le début avec la disparition de Lydia, sa mort et tout le bordel qui s’ensuit m’ont ennuyé. Les choses se sont arrangées lorsque l’auteur remonte dans le temps, explore les relations entre enfants, la formation du couple des parents, on explique les non-dits, les rancunes,… jusqu’à l’accident/meurtre/suicide à la fin. Mais les  choses ne sont jamais revenues à la normale. Oui, j’ai de vrais problèmes dans la vie.

Avec Tout ce qu’on ne s’est jamais dit, on est dans du drame familial dans toute sa splendeur. Plutôt bien fait d’ailleurs, la famille asiatique subissant son statut de minorité très minoritaire, les rêves de femme libérée de la mère femme au foyer qui se sont évanouis, sa volonté que sa fille aînée réussisse là où elle a échoué, le ressenti des deux autres enfants,… tout est bien traité, l’écriture est agréable, les allers-retours présent/passé sympathiques.

Mais tout est souvent dit et répété, la fin est rapide et en décalage avec le reste du livre et surtout j’ai eu le sentiment d’être un peu passé à côté.
A écrire dessus, je me dis que le bouquin est quand même pas mal du tout, je pourrais même le conseiller (sans trop de risques apparemment, vu toutes les critiques positives), mais je me ferais bien un p’tit Kasischke moi.

7 réflexions sur “Tout ce qu’on ne s’est jamais dit

  1. Contente de trouver un avis mitigé sur ce titre, je me sentais un peu extraterrestre. Comme toi je trouve que c’est un bon livre. Mais… rien. Style effectivement honnête mais sans personnalité forte, schéma assez répétitif (une fois qu’on comprend LE point qui dirige chaque personnage, plus besoin d’en faire des tartines), il y a une telle absence de dialogue dans la famille que c’en est limite réaliste pour une famille a priori aimante (en gros je n’ai ressenti aucun amour, juste des ambitions, nombrilistes)… L’idée est bonne, le contexte est bon, la construction est assez accrocheuse… mais j’ai déjà presque oublié que je l’avais lu ^^’

    • Content aussi^^
      Tu résumes parfaitement mon avis 🙂 Ca fait un peu plus d’un mois que je l’ai lu et j’ai l’impression que ça fait 5 ans..

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