Docteur Sleep

Auteur : Stephen King
Date de parution : 2013

Livre de poche
768 p.

Résumé : Suite de Shining. Danny Torrance est maintenant âgé de 40 ans environ, Il travaille dans un hospice et aide les patients en phase terminale à disparaître.


Docteur Sleep, c’est l’histoire d’une peur. Mais pas du tout comme avec Shining, l’enfant lumière. En fait, ça n’a même rien à voir. Enfin, si c’est lié mais pas là-dessus, mais… bref.

Peur de lire la suite d’un chef-d’œuvre.

Et j’ai mis du temps pour le lire, le livre a traîné pas mal à portée de main, j’en lisais quelques pages, laissais passer quelques jours, etc. La bestiole va sur ses 800 pages, le petit manège aurait pu durer longtemps.

On retrouve donc le petit Dan de Shining, qui a bien grandi, beaucoup picolé et qui finit par toucher le fond. On continue donc sur la « saga de l’alcool » avec ici un focus sur les AA et l’après-alcool. Ce début, un peu lent, de mise en place de l’univers de Docteur Sleep était d’ailleurs sans doute nécessaire pour faire le deuil du Dan qui boit du lait pour passer au Dan qui carbure aux alcools forts. Heureusement, un bouquin comme ça sur le long terme ça passe plutôt pas mal.

Un nouveau personnage fait son apparition, une petite fille – là aussi, ça facilite la transition avec Shining, on reste sur un profil connu de personnage – et qui, elle aussi, a un gros Don. Et qui dit gros Don dit grosses emmerdes. C’est là que débarquent les vilains, une tribu de tarés qui font des trucs pas jolis jolis. Classique mais efficace, Stephen King alterne les points de vue entre Dan, Abra et les tarés. La taille du livre et le talent de King permettent aussi de creuser la psychologie de chaque protagoniste.

Petit à petit, je me suis détaché de Shining, suffisamment pour apprécier la lecture et c’était parti. Docteur Sleep se lit tout seul, le lien avec Shining est tout de même continu, mais Stephen King part dans une direction très différente, il n’est plus question de huis-clos flippant et mystérieux. Ici, tout est creusé, développé et en plein air. Pour le coup, je n’imagine pas qu’on puisse lire Docteur Sleep sans avoir lu Shining avant (ce qui répond à la question de ceux qui se demandaient « Mais pourquoi y nous bourre le mou avec Shining depuis la première ligne celui-là ? »). Si quelqu’un a tenté l’aventure, je suis preneur d’un avis !

L’avantage avec ce genre de pavés, c’est aussi qu’on a le temps de se faire aux gens. On n’est pas non plus dans du roman contemplatif, ct comme on parle de Stephen King, le suspense est aussi parfaitement maîtrisé. La montée de la tension se fait d’ailleurs (très) petit à petit.

Content de l’avoir lu, aucune déception en vue. Docteur Sleep, si il n’arrive, à mon sens, pas à la cheville du grand frère, est tout de même une réussite, dans un registre différent, mais sur le même univers.

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