Desierto

Réalisateur : Jonás Cuarón (1er film)

Acteurs : Gael García Bernal, Jeffrey Dean Morgan, Alondra Hidalgo,…

Synopsis : Un groupe de clandestins mexicains traversant le désert de Sonora en Californie, pour passer aux États-Unis est pris en chasse par un homme.


Un film par la Cuarón familia, un face-à-face mortel dans un désert mortel aussi (en gros, y aura des morts. Dont une un peu dégueu), un brin d’actualité (une histoire d’immigrés pourchassés par un supporter de Trump), il n’en fallait pas plus pour que j’aille voir Desierto.

Desierto est le film typique dont on peut dire que le scénario tient sur un papier à cigarette. Un redneck pourchasse des immigrés mexicains dans le désert. Certains sont plus durs à buter que d’autres. Fin du scénario, y a plus qu’à mettre le tabac.

Sauf que l’argument du papier à cigarettes ne veut absolument rien dire (comme souvent). D’ailleurs, Desierto propose un bon duo pour le duel, de beaux paysages et le mexicain pourchassé guidant un groupe, en route vers sa « Terre promise » s’appelle… Moises. C’est pas du beau symbole ça quand même ?

Ça passe vite, ça passe bien, mais un bonhomme qui en pourchasse un autre, au final, c’est sympa, mais c’est quand même pas bien passionnant quand on a vraiment que ça à se mettre sous la dent. Le parti est pris de se focaliser uniquement sur la traque et sur rien d’autre : développement des personnages, éventuels flash-backs pour mettre un peu d’enjeu dans tout ça,… rien. Le traqueur est un connard psychopathe, ça on est vite fixé. Mais c’est tout. Le traqué, dévoile vite fait une très succincte histoire familiale. Et c’est tout. On a presque plus de relation entre le traqueur et son chien qu’entre tous les personnages du film réunis.

Et le problème du coup, c’est que les personnages, on n’en a un peu rien à carrer. Bon, un peu évidemment parce que un être humain qui traque un autre être humain c’est pas gentil, mais là aussi… c’est tout.

L’avantage, par contre, c’est que cette absence d’un peu tout inclut le pathos. Jonas Cuaron (le fiston d’Alfonso) n’en fait pas des tonnes sur le méchant qui traque des gentils.

Résultat, comme je l’ai dit, c’est sympa, il y a du style, mais c’est quand même bien maigre.

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