Démolition

Réalisateur : Jean-Marc Vallée (Dallas Buyers Club,…)

Acteurs : Jake Gyllenhaal, Naomi Watts, Chris Cooper,…

Synopsis : Davis Mitchell, un brillant investisseur, ressent une indifférence incompréhensible après le décès de sa femme dans un accident de voiture. Son comportement devient de plus en plus incohérent et il en vient à faire des confessions surprenantes dans une série de banales lettres de réclamation, qui finissent par attirer l’attention de l’employée du service clients, Karen Mareno. (Source : Allociné)

Date de sortie : 6 avril 2016


Touchant, et je n’écris pas ça souvent.

Même les moments plus lents, ou répétitifs font partie du charme du film (bon, on est d’accord que si je n’avais pas aimé, j’aurais appelé ça des longueurs).

Jake Gyllenhaal, encore une fois, épatant (ça devient lassant à écrire, j’ai l’impression de me répéter, mais à voir c’est que du bonheur). Pas une performance à la Night Call mais tout en nuances, demi-sourires, en regards,… Jouer un gars qui ne ressent rien mais qui se met a évoluer doucement, en même temps, ça exige un minimum de talent.

La bonne idée du scénario c’est aussi d’avoir filé au personnage principal une bonne situation matérielle. Le bonhomme a tout ce qu’il faut, son métier ne lui prend pas la tête puisque les autres font tout à sa place, ce qui permet de se focaliser uniquement sur sa personnalité et ses émotions (ou son manque d’émotions), … Bref on se recentre sur l’essentiel. Bon, quand c’est son patrimoine immobilier qui se fait latter la tronche, on se dit que quand même il abuse un peu, mais chacun ses hobbies après tout.

Si je devais résumer, je dirais que le film a deux, trois gros points forts :
La voix off via les lettres qu’il écrit à une employée du service clients d’une entreprise de distributeurs de bouffe (ça ne s’invente pas)
L’idée même des lettres avec un gros décalage entre leur contenu (sa vie, des trucs très persos) et leur destinataire (la dite-employée)
La relations nuancée et sans clichés avec Naomi Watts
La relation nuancée avec le fils de Naomi Watts
La réalisation sobre et parfois magnifique
Jane Gyllenhaal

Ok ça fait plus de deux (ou trois), mais vaut mieux en avoir trop que pas assez.

Alors certes l’histoire est moins forte que Dallas Buyers Club, le sujet est moins coup de poing dans la face, mais le film n’en est pas moins fort. Au contraire même, Jean-Marc Vallée ne pouvant pas se reposer sur un sujet « facile ». D’autant qu’il s’agit ici d’une comédie dramatique parfaitement équilibrée, avec ses moments légers, ses moments plus lourds (et not’ bon Jake qui excelle dans les deux). Bref, aucune indigestion en vue, on rit, on compatit et on profite.

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