Rides

Auteur : Paco Roca

Admis dans une résidence pour le troisième âge parce qu’il souffre de la maladie d’Alzheimer, Ernest ressent la vie en collectivité comme une épreuve. Mais il accepte bientôt son nouvel environnement et décide de se battre afin d’échapper à la déchéance à laquelle son mal le destine.

Pour l’auteur, la communauté des hommes est pareille à une bibliothèque dans laquelle les livres s’amoncellent en montagnes de papier jaunissant peuplées de rêves et de fantaisies. L’usure de toute une vie les couvre de Rides, et certains voient les lettres de leurs pages s’effacer, feuille après feuille, jusqu’à redevenir entièrement blanches. Malgré cela, les émotions les plus intenses survivent, préservées comme un trésor caché sur une île lointaine.

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Un style très classique, un thème qui ne fait pas rêver,  un cadre assez triste et au final une excellente BD !

Car la maladie d’Alzheimer (et la vie en maison de retraite) est traité sans verser dans le pathos, tout en subtilité et merveilleusement illustré. C’est délicat et violent à la fois. Les scènes les plus fortes n’ont pas besoin de texte et les personnages représentent tous différentes facettes de cette vie. C’est sûrement pleinement choisi puisqu’on apprend à la fin que Paco Roca s’est inspiré de personnes réelles pour sa BD. C’est  ce qui fait aussi toute la force de cette BD ; Son réalisme et la violence masquée de son propos

Pas de préliminaires tranquilles quand on ouvre « Rides », la première scène en met plein la vue, et à intervalles régulières on se prend cette réalité dans les dents en priant pour ne pas finir comme ces personnages.

Mais ce n’est pas que le quotidien d’une maison de retraite, puisqu’on suit la progression de l’Alzheimer  d’Ernest et chaque étape en avant (ou arrière) de la maladie fait serrer les dents…

Le sujet n’était pas facile mais le défi est relevé avec brio.

Une BD juste donc. Et il n’y a pas besoin d’en dire plus au fond…

 

« C’est humiliant d’être traité comme un enfant pas vrai ? »