Les vieux fourneaux. 1, Ceux qui restent

Scénariste : Wilfrid Lupano
Dessinateur : Paul Cauuet

Date de parution : Avril 2014

Résumé : Antoine vient de perdre Lucette avec qui il a construit son existence pendant cinquante-quatre ans. Mimile et Pierrot, ses deux plus vieux amis, l’ont rejoint pour le soutenir dans son deuil. Le lendemain, de retour d’un rendez-vous chez le notaire, Antoine s’empare d’un fusil et file sans s’expliquer. Embarquant Sophie, la petite-fille de Lucette, enceinte de sept mois, les deux compères se lancent dans une course-poursuite pour empêcher Antoine de [BIIIP]. (Source : Bedetheque.com)


 Bienvenue chez les papys flingeurs !

La dernière saga du scénariste Wilfrid Lupano et, accessoirement, un vrai petit bijou.
Le tome 1 est surtout là pour planter le décor, présenter les « vieux fourneaux » et lancer l’histoire. Le tome 2 qui vient de sortir… on verra, je viens de l’acheter.

Qui sont ces vieux fourneaux ? Trois septuagénaires, dont un – Mimile –  qui végète dans sa maison de retraite, un autre – Pierrot – qui fait du « terrorisme situationnel » avec un groupe de non-voyants anarchistes nommés les « Ni yeux, ni maître » et un autre – Antoine – qui vient de perdre sa femme. L’occasion de réunir les trois compères, sains d’esprits sinon de corps.

L’élément déclencheur est une lettre, de la défunte, faisant une révélation qui envoie le groupe sur les routes jusqu’en Toscane. Accompagnés de la petite-fille (enceinte) de la grand-mère défunte et d’Antoine, c’est une excursion dans le passé sous fond de lutte des classes et de choc des générations.

vieux fourneaux1

Quatrième de couverture

Et c’est là toute la puissance des vieux fourneaux. Honnêtement, vous en connaissez beaucoup des BDs qui ont des vieux pour héros ? Ces trois vieux-là ont un concentré comique et une force de caractère qui forcent le respect. Bien sûr, il y a de l’émotion, de la tendresse, toussa, toussa… et zéro mièvrerie.

La réussite des vieux fourneaux n’aurait pas été possible sans la beauté du dessin, plein de petits détails, génial sur les personnages (suffit de regarder la couverture) et magnifique sur les couleurs… ainsi que la force tranquille du scénario et la virtuosité des dialogues. Parce qu’il faut quand même avouer que le Wilfrid Lupano a le sens de la formule ! Si la suite est du même acabit, on tient là un condensé de répliques à la Audiard.

Tout de même, un reproche à ce premier tome. Je me suis creusé la tête pour en trouver un, et le seul qui m’est venu concerne la longueur de la BD. Beaucoup trop courte. Voilà.

Voici un aperçu des dix premières pages.

Et deux citations prises – bien sûr – totalement au hasard :

– Ben ça y est, on a déjà une heure de retard. Tout ça pour te trouver des nippes d’après-guerre.
– Ben heureusement que M. Padoux m’a dépanné hein…
– Une pelure en couille retournée et un falzar trop court, j’appelle pas ça du dépannage. Si on croise la police du bon goût, on est bons.

– Il avait pas des vues sur Lucette, en son temps ?
– Tout le monde avait des vues sur Lucette, en son temps, non ?
– Faut reconnaître qu’elle était sacrément bidochée, la garce.

11 réflexions sur “Les vieux fourneaux. 1, Ceux qui restent

  1. J’imagine assez la truculence du style après avoir lu l’histoire du singe du même auteur. J’ai appris de nouveaux jurons très colorés……..et le bébé, il a une importance dans l’histoire?

    • Dans celle-ci, non. Peut-être pour les prochains.
      J’ai appris quelques expressions avec ce premier tome, mais c’est pas toujours facile à caser dans une conversation !

  2. J’avais déjà lu un avis très positif sur cette bd, et tu en rajoutes un autre !! Il faut vraiment que me procure ce 1er tome ! Merci pour ton avis !

  3. Tu n’as pas encore lu la suite ? Moi j’attends encore un peu… puisque je veux relire ce premier tome si succulent ! Tu as raison, le seul défaut est sa brièveté !!!

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