9 mois ferme

Réalisateur : Albert Dupontel

Acteurs : Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Philippe Uchan, Nicolas Marié, Jean Dujardin,…

Résumé : Ariane Felder est enceinte ! C’est d’autant plus surprenant que c’est une jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie. Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane qui ne se souvient de rien, tente alors de comprendre ce qui a bien pu se passer et ce qui l’attend… (Source : Cinétrafic)

 

Bande-annonce

Est-ce que j’ai aimé 9 mois ferme ? Yep. Est-ce que j’en suis tombé de mon siège (qui grinçait) ? Nop.

9 mois ferme a tout de même fait fort. Effacer 35 minutes d’accumulation de frustration pour cause de pubs intempestives, et ce dès le début, c’est à mettre à son crédit.

Un autre bon point, c’est que le film m’a réconcilié avec Albert Dupontel réalisateur depuis son très décevant Enfermés dehors. Bon, je ne retrouve toujours pas le niveau de Bernie mais on n’peut pas tout avoir !

Albert Dupontel a un certain talent pour créer des personnages. Son personnage de marginal évidemment qui lui va (là aussi, évidemment) comme un gant. Dupontel fait du Dupontel et j’adore ça. La scène où celui-ci ré-imagine le meurtre est d’ailleurs assez tordante. La galerie de personnages secondaires assure aussi le show, de l’avocat incompétent au juge malchanceux jusqu’à l’apparition de Terry Gilliam ou de Jean Dujardin, tous roulent comme sur des roulettes.

Là où je n’ai pas adhéré, c’est… sur le reste. Le film fait 1h20. Ok, génial ça peut permettre un film défilant à un rythme endiablé. Mais j’y ai trouvé des problèmes de rythmes à certains moments, des scènes manquant de pep’s et un scénario trop grossier. Que  certains événements arrivent pile au bon moment (arf, cette difficulté de ne pas spoiler j’vous jure !), pas de problèmes, après tout c’est une comédie, pas un documentaire sur le système judiciaire, Dupontel est en droit de simplifier les choses pour aider l’histoire. Mais bon. Bof quoi. (il est 0h34 j’ai le droit de faire une pause dans mes arguments). Bref, on adhère ou pas. Moi… mouais. Ce serait passé si je n’avais pas espéré plus de dynamisme pour un film aussi court.

Après, la réalisation est quand même chiadée, des dialogues font mouche et la musique habille très bien le film. Mention spéciale au morceau « 9 mois ferme » de Camille sur le générique de fin.

Allez, en bref, j’ai passé un bon moment, j’ai ri, j’ai aimé les acteurs (le duo Kiberlain/Dupontel fonctionne super bien) et les personnages. Il n’y a que l’histoire qui ne m’a pas emporté, mais celle-ci est suffisamment originale pour fonctionner, de même que l’humour décalé à la Dupontel marche toujours. Emporté ou non, ça reste pour moi une comédie de qualité.

Ah, petit appel aux personnes qui ont vu le film. J’ai eu le temps d’apercevoir David Marsais & Grégoire Ludig au générique mais je n’ai pas vu pour quoi. Help.

20 réflexions sur “9 mois ferme

  1. Excellent, entièrement d’accord. Pas déçu par Mister Dupontel derrière (et devant) caméra.

    Juste : spéciale dédicace au guest de Jean Dujardin, qui m’a plié sur place sur mon canap’ x’)

  2. Dans la filmographie de Dupontel, je trouve le scénario de 9 Mois Ferme moins original que celui de « Bernie » et « Monique » et à la hauteur de « Le Créateur ». La fin est expédiée de façon un peu décevante mais très franchement je n’échangerais pas 1h20 de Dupontel contre la grande majorité des films dépressifs que nous pond l’hexagone chaque année. Vivement le prochain, Dupontel devrait toutefois s’entourer de scénaristes, pourquoi pas Ludig et Marsais d’ailleurs? Quand on voit ce que Seth MacFarlane a fait avec Ted en partant de The Family Guy qui n’est ni plus ni moins qu’une succession de successions de gags, je me dis qu’en France on devrait oser plus souvent franchir le pas entre télé et cinéma.

    • Je n’ai vu ni Monique ni le Créateur, mais je suis bien d’accord pour Bernie. Les 2 films sont très différents de toute façon, Dupontel semble s’être « assagi ».
      Bien d’accord aussi sur les films dépressifs français^^ Même si je parlerais plutôt de films nombrilistes que dépressifs. Pour le scénario, oui Dupontel devrait sans doute s’entourer, mais avec un scénariste expérimenté (en plus de Ludig et Marsais). Les scénarios de comédies sont plus difficiles à écrire que les drames je trouve.

  3. On voit David Marsais et Grégoire Ludig au tout début pendant le réveillon, juste après la « guillotine » ils portent une femme habillée en rouge. C’est très rapide. Sinon j’ai adoré ce film!

  4. Rebonsoir Ameni, pas mal du tout, j’ai souri souvent mais j’avoue que je ne suis pas aussi enthousiaste que cela. Le scénario est assez mince. En revanche Kiberlain est vraiment bien. Bonne soirée.

    • Je suis d’accord, le scénario n’est pas le point fort du film. Heureusement que ses personnages sont sympathiques et Sandrine Kiberlaim à l’aise dans son rôle.

  5. Et bien voilà, j’y suis allée, j’ai souri mais pas beaucoup ri… Ouaih bof, pas mal, certaines scènes sont drôles, mais globalement, heureusement qu’il est court !

    • Oui, heureusement qu’il est court, c’est clair.^^ Après une comédie de Dupontel, on ne rit pas autant que devant La cité de la peur. Il gagnerait sans doute à laisser le scénario à d’autres

  6. Je ne connais absolument pas le style Dupontel. Je n’ai vu que des films où il joue autre chose, à part peut-être Deux jours à tuer dont (je suppose) le personnage a probablement son empreinte (lorsqu’il remet à sa place divers personnages par exemple?). Et encore, c’est tellement dramatique que je demande confirmation ?

    • Il est beaucoup plus sobre dans son jeu dans Deux jours à tuer effectivement , comme dans Le convoyeur. Les rôles dramatiques lui vont plutôt bien d’ailleurs. On retrouve plus son style dans Le bruit des glaçons. Je te conseille vraiment son premier film, Bernie. Très décalé et très noir.

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